Chaque année au mois de mai, il y a de l’électricité dans l’air. Le Grand Prix de Pau revient. Ses 2,760 km de circuit en ville attirent des pilotes des cinq continents. Les courbes, la montée de la gare, le contournement du Parc Beaumont et le célèbre gauche droite de la statue Foch ont acquis une notoriété internationale chez les mordus de sport automobile.
C’est à Pau en 1900 que le terme de « Grand Prix » est utilisé pour la première fois pour désigner une course automobile. Comment diable une ville de villégiature au pied des Pyrénées est-elle devenue capitale mondiale du drapeau à damier ? Le tracé actuel est inchangé depuis 1933.
C’est cette année-là que l’Automobile Club de France choisit Pau pour l’organisation d’un Grand Prix National. Cette décision n’est pas le fruit du hasard. La ville a déjà poli comme un diamant sa réputation de cité sportive et mondaine. Lieu de résidence anglaise et américaine, Pau joue au golf sur le tout premier green du continent et pratique la chasse à courre. Quand elles arrivent, les écuries Ferrari, Bugatti, Delahaye, Mercedes et Talbot découvrent un rêve de circuit urbain, tracé dans un écrin de verdure. La légende se met en place. Pau devient avec Monaco la seule ville au monde dotée d’un circuit intra muros.